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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 15:15
IRAK : Al-Maliki quitte le pouvoir sur la pointe des pieds

L’homme qui a signé l’ordre d’exécution de Saddam Hussein n’est plus Premier ministre d’Irak. Ses tentatives de s’accrocher au pouvoir ont été vaines et ce, après avoir été lâché par les siens et surtout par la Maison-Blanche. Menacé de mort, quel pays acceptera-t-il de le lui donner l’hospitalité et d’assurer sa sécurité.

Photo : Seuls les dirigeants Iraniens pourraient donner l'hospitalité à Al Maliki

Fait prisonnier par les Américains, Saddam Hussein a été interrogé durant plusieurs jours par les Marines avant qu’il ne soit remis au nouveau pouvoir Irakien. Avant même qu’il ne soit jugé, Nouri Al-Maliki a promis aux Américains que l’ex-homme fort de l’Irak sera pendu. Lors d’une rencontre avec Al-Maliki, le président américain George Bush, l’a interrogé sur le sort réservé à l’ex-raïs : «Ce criminel, nous allons le pendre», a-t-il répondu. Après un jugement «cinéma», la sentence attendue a été prononcée sans surprise le 5 novembre 2006, à savoir la condamnation à mort de Saddam Hussein. L’arrêt de l’exécution par pendaison de l’ex-président Irakien a été signé par les propres mains de Nouri Al-Maliki. La haine qui habitait les ennemis et les bourreaux de Saddam Hussein a contraint Al-Maliki et son gouvernement à procéder à son exécution un jour de l’Aïd El-Kébir, une journée de pardon, de réconciliation de gaieté, de bien et de piété. Quelques heures seulement après l’exécution de Saddam Hussein, ses partisans ont juré de le venger et de punir tous ceux qui de près ou de loin a participé à la mort de leur «raïs». Il y a quelques jours, des informations ont circulé indiquant que des «révolutionnaires» membres de l’EIIL auraient arrêté, jugé et exécuté le juge kurde Abderraouf Rachid Abderrahmane en représailles de la mort de Saddam Hussein. Le juge Raouf Rachid Abderrahmane, âgé de 73 ans, avait remplacé Rizgar Mohammed Amine comme juge du tribunal spécial irakien en janvier 2006. Le 5 novembre 2006, il a prononcé la peine de mort par pendaison contre Saddam Hussein. Plusieurs magistrats et personnalités ont quitté l’Irak pour se réfugier aux Etats-Unis, Grande-Bretagne et dans d’autres capitales par peur d’être exécutés. Si Nouri Al-Maliki ne l’a pas fait, c’est uniquement parce qu’il était Premier ministre depuis 2006 et qu’il a fait durant l’ensemble de ses mandats l’objet d’une haute protection dans la zone verte. Poussé vers la sortie, Al-Maliki vient de quitter ses fonctions de Premier ministre et également le Pouvoir. Il ne pourrait plus donc de faire l’objet de protection ni par l’armée et ni par les forces de police. Il devrait également dire «adieu» à sa garde rapprochée qui lui sera retirée par le nouveau Premier ministre. Pour assurer sa propre sécurité, Al-Maliki devrait uniquement recruter lui-même des garde-corps privés. Malheureusement, cet état de fait ne pourrait pas lui servir à beaucoup de chose car c’est par le biais des «kamikazes», missiles, lance-roquettes et autres armes lourdes que les groupes armés s’affrontent. Il ne reste donc pour Nouri Al-Maliki que de choisir le chemin de l’exil pour sauver sa peau. Malgré le soutien qu’il avait des Américains, lorsqu’il était au pouvoir, Nouri Al-Maliki pourrait être indésirable dans le pays de l’oncle Sam. Seuls les dirigeants iraniens pourraient ouvrir les bras à l’ex-homme fort de l’Irak pour un éventuel exil afin d’échapper à ses persécuteurs

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