Rien n’a été fait pour arrêter les massacres au Darfour, ce n’est pas le cas pour arrêter les participants au défilé de mode. Sur la photo le Président Omar el Bachir
Après avoir passé la nuit dans les geôles la majorité des personnes arrêtées ont été libérées. Des convocations leurs ont été remises pour comparaître devant le tribunal Dimanche prochain. « Nous ne savons pas encore les délits dont nous sommes accusés» devait déclarer un mannequin à la presse. «La yajouze El-Ekhtilate », la mixité est interdite, selon la charia devait indiquer un responsable soudanais aux journalistes. Ce responsable aurait certainement trompé de cible car en principe se sont les massacres de civil qu’il faudrait interdire au Soudan et d’arrêter les assassins et non pas les participants au défilé de mode. Sous couvert de l’anonymat un organisateur a fait savoir que ce défilé de mode devrait permettre à une soudanaise de présenter des vêtements de mariage et des robes traditionnelles portées par les femmes du Nord-Soudan. Il est de même pour les mannequins hommes qui pour la première fois défilent aux côtés des femmes. « Un policier m’a traité de « sale homosexuel » devait déclarer un jeune soudanais à la sortie du commissariat. Cet état de fait est une véritable atteinte à la vie privée et aux droits de l’homme que nous dénonçons fermement.
Abderrahmane Hakkar