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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 22:54
Des salafistes ont attaqué des clients de plusieurs bars et d’autres fonds de commerce à l'aide de bâtons et de couteaux. Les commerçants ont riposté, pourchassant les salafistes jusqu'à la grande mosquée de Sidi Bouzid et ouvrant le feu sur les assaillants, d'après ces témoignages. A Jendouba, des dizaines d’islamistes ont attaqué et incendier un commissariat de police.
 

ben ali 27.jpg

 

Des impacts de balles étaient visibles lundi sur les murs de la mosquée. «Ils ont franchi toutes les lignes rouges et seront punis avec sévérité», a promis le ministre de la Justice, Nourridine Bouheri, sur la radio Express FM. «L'ouverture dont ils ont bénéficié est terminée», a-t-il ajouté. Sidi Bouzid, dans le centre-est déshérité de la Tunisie, est le point de départ du soulèvement qui a chassé du pouvoir en janvier 2011 le président Zine Ben Ali. Un jeune chômeur diplômé s'y était immolé par le feu pour protester contre la révocation par la police municipale de sa licence de vendeur à la sauvette. Les salafistes souhaitent que la Tunisie nouvelle fasse une place plus grande à la «charia», la loi coranique, alors même que ce pays est historiquement le plus avancé dans le monde arabe en matière de laïcité. Depuis la «révolution», l’insécurité et l’anarchie règnent en Tunisie. Les islamistes voulaient imposer leur diktat par la violence en multipliant les agressions à l’encontre de ceux qui ne partagent pas leur idéologie désastreuse. Les Tunisiens qui ont l’habitude de vivre sous le parapluie de la laïcité se voient aujourd’hui menacé par des groupes intégristes qui veulent imposer la charia par la force. Plusieurs Tunisiens ont indiqué que la dictature de Ben Ali était 100 fois mieux qu’aujourd’hui. Il y a quelques jours, le chanteur Slah Mosbah invité du talk-show «Labes»» de la chaîne Attounissia a rendu un vibrant hommage au président déchu Ben Ali. La gratitude de Mosbah, il l’explique par le soutien qu’il a reçu de l’ancien président qui a contribué à le libérer de prison dans une affaire dans laquelle le chanteur s’estime innocent. Un autre journaliste a indiqué que sous Ben Ali, la vie politique était simple du fait qu’il avait un seul parti politique, ajoutant : «Maintenant, il y a une centaine de parties et j’avoue que j’ai du mal à retenir tous les noms des nouveaux apprentis politicards qui sont certes novices dans la vie politique mais j’ai bien le sentiment qu’ils excellent eux aussi dans la langue de bois et dans le carriérisme.» Le journaliste a également déclaré : «Sous Ben Ali, quand j’avais besoin d’un passe-droit, je savais à qui m’adresser. Après Ben Ali, l’administration est devenue tellement gangrenée par la corruption qu’il faut arroser un tas de gens pour arriver à ses fins. Autant dire que mon budget pot-de-vin a augmenté depuis la révolution de la dignité.» Malgré la dictature de l’ancien régime, les Tunisiens ont indiqué qu’ils vivaient librement et chacun pouvait tranquillement s’adonner à leur plaisir coupable de siroter des bières à la terrasse d’un bar au soleil. Les citoyens ont ajouté qu’après Ben Ali, la situation s’est dégradée et personne ne reconnait la Tunisie d’antan où la sécurité et la paix régnaient.

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