«Vous devriez vous rendre en masse aux urnes pour empêcher la mort de la République démocratique», a-t-elle ajouté. L’enjeu est de taille, a-t-elle indiqué, faisant allusion aux prochaines échéances électorales. «Les Algériennes doivent investir les partis politiques, les associations, les listes électorales et se battre pour qu’il y ait un maximum de femmes au sein de la future Assemblée populaire nationale.» Relatant les dernières réformes entreprises par le chef de l’Etat, Mme Toumi a suggéré que la future APN garantisse 50% de sièges pour les femmes. La ministre a relevé une «avancée» comparativement aux précédentes élections, expliquant que désormais les femmes sont assurées de 30% de sièges au moins au sein des assemblées élues. «Compte tenu de l’engagement, l’histoire et le combat de la femme algérienne, mais aussi du taux de réussite élevé de la gent féminine au baccalauréat ainsi qu’un taux de 70% de diplômées de l’enseignement supérieur, la femme doit recouvrer la place qui lui sied dans les différentes institutions», a insisté Mme Toumi. S’exprimant en tant que ministre et militante, elle a estimé que «si les partis politiques éliminent les femmes de leurs listes, ils élimineront des compétences dont le pays a grandement besoin». Annonçant qu’elle n’est pas candidate à la députation, elle demeure toutefois toujours «militante d’une Algérie démocratique et républicaine». «J’appelle les Algériens et les Algériennes à aller voter afin de ne laisser personne décider à leur place.» S’exprimant sur la culture en Algérie, elle a appelé à «inscrire les droits culturels du peuple algérien dans la future Constitution», soulignant que «le peuple algérien a droit à la culture, au même titre que le pain et le lait». Il semble que le message de Mme Toumi soit reçu, plusieurs femmes cadres et responsables au niveau des administrations et militantes de partis ont indiqué qu’elles se rendraient en masse aux urnes le jour J.
«Comment voulez-vous que le gouvernement intervienne pour faire face aux violences des islamistes alors que plusieurs fils du gouvernement sont issus de la mouvance salafiste» s’est
interrogé une étudiante à Tunis. En effet, quelques jours seulement après la fuite du président Ben Ali, les islamistes ont tenu le taureau par les cornes s’attaquant à celle ou à celui
qui ne partage pas leurs idées, qui consistent à faire reculer le pays aux années de pierre. Les témoignages de la presse tunisienne sont vraiment effrayants et on se demande comment va
se terminer ce «cauchemar». Selon les médias tunisiens, les islamistes ont commencé à s’attaquer aux maisons closes, salles de spectacles, la télévision et même les journalistes
exerçant dans le public. Toujours et selon les médias, les islamistes se sont installés à La Manouba et tentent d’instaurer un «émirat» à Sejnane. Ils ont fait leur djihad à Bir Ali Ben
Khelifa, ont frappé des étudiantes, se sont confrontés aux syndicalistes. Des «barbus» auraient également tué un homme connu pour sa piété à Montplaisir ou encore coupé trois doigts à
un jeune de Jendouba après avoir incendié la maison d’un de ses proches… Les exactions de ces «barbus» se sont multipliées récemment d’une manière qui pourrait être qualifiée de
suspecte. Simple coïncidence ou coups montés ? Ces barbus ont-ils décidé conjointement de passer à la vitesse supérieure et d’instaurer chez les Tunisiens une psychose semblable à
l’expérience algérienne ou est-ce des faits isolés de crimes de droit commun dont les médias s’abreuvent quotidiennement ? Les témoignages et déclarations des différentes parties
laissent planer des zones d’ombre et le silence complice du parti au pouvoir ne fait que renforcer ces doutes. La faculté de La Manouba cristallise à elle seule les incohérences de la
psychose salafiste. Trois camps se renvoient mutuellement la balle, à savoir le gouvernement, les étudiants soutenus par les universitaires et enfin les salafistes ou autres islamistes.
Le jour où le drapeau tunisien a été remplacé par un drapeau noir, des étudiants et étudiantes ont subi des violences de la part de salafistes, y compris à l’extérieur de la faculté,
sans que les autorités n’interviennent. Pour l’instant, la psychose s’est installée chez les Tunisiens qui ne savent pas à quel saint se vouer. Même les Tunisiens installés à l’étranger
n’ont pas manqué d’alerter l’opinion publique sur le danger des extrémistes dans leur pays. «Faites quelque chose Svp, nous avons peur pour notre pays», s’est adressée une personnalité
tunisienne aux médias étrangers.
Au niveau du commissariat, le journaliste a été interrogé sur un article relatif à des poursuites judiciaires engagées contre une tierce personne accusée d’escroqueries. Même si la personne qui a déposé plainte n’a pas été citée dans le papier, des poursuites ont été engagées contre le journaliste. Le correspondant de presse a indiqué qu’il avait donné l’information sans citer de nom, consécutivement à des sources officielles. Pour rappel, le même journaliste a fait l’objet de poursuites judiciaires en 2009
Agissant sur renseignement, les éléments de la police judiciaire, sous le commandement du chef de la sûreté de daïra, ont tendu un guet-apens à trois individus circulant à bord d’un véhicule Mégane sur l’autoroute menant vers Bir El-Arch. Après les avoir immobilisés, les policiers ont entrepris des recherches à l’intérieur du véhicule et ont réussi à mettre la main sur 3,05 kg de kif, 280 comprimés de psychotropes et 27 millions de centimes. Les deux personnes originaires d’El-Eulma ont été arrêtées sur le champ alors que la marchandise a été saisie. Poursuivant leur enquête, les policiers ont pu localiser le troisième complice originaire de la wilaya de Mila circulant à bord d’un véhicule de marque Accent à l’intérieur ils ont pu découvrir 4,07 kg de kif et une importante somme en dinars. Les trois individus ont été présentés au parquet où une information judicaire a été ouverte à leur encontre
En réplique à l’appel du boycott des élections lancé par Abassi Madani et Ali Belhadj, les Algériens ont voulu répondre par un proverbe turc qui
disait : «Un homme avisé ne se laisserait pas se faire mordre deux fois au même trou de serpent». En effet, comme à chaque événement, les responsables de la décennie noire
s’insurgent et veulent induire encore une fois en erreur les Algériens. Les deux hommes et leurs acolytes ne veulent pas admettre que l’Algérie de 2012 n’est pas celle de 1990. Ils ne
veulent pas également comprendre qu’ils ne pourraient pas se foutre de la gueule des Algériens comme ils l’avaient fait dans le passé. Pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, les
Algériens préfèrent répondre aux bourreaux de leurs enfants, parents et proches qu’ils ne sont pas prêts à retourner aux années de braise. Pour être plus clair, les Algériens voulaient
dire à ces individus, que si dans le passé ils ont été trompés, il n’est pas possible de tomber dans le même piège. La majorité des Algériens qui ont vécu les années de braise ne
veulent même parler de ces personnes et ne retiennent d’eux qu’un souvenir douloureux. «Les Algériens ont tourné la page de l’histoire mais n’ont pas par contre oublié ce qui s’est
déroulé»» ont-ils indiqué. Ces derniers ont ajouté que les Algériens ont besoin d’aller de l’avant et rêvent d’un pays moderne et n’ont pas besoin de ceux qui voulaient les faire
retourner au moyen âge. Les dizaines de jeunes avec qui nous avons abordé ce sujet ont déclaré ne pas connaître ces mecs. C’est le cas d’un jeune technicien qui nous a déclaré, je
cite : « Si vous parlez des chefs terroristes, le peuple algérien a pardonné mais nous sommes derrière l’Etat pour poursuivre ceux qui continuent de refuser la main qui leur a été
tendue». C’est la même chose pour les dizaines de femmes avec qui nous nous sommes entretenues et dont certaines ont même refusé qu’on leur évoque le nom d’Abassi ou de Belhadj.
«Personne ne fait attention à ces mecs», nous a répondu Fadhila. Elle devait ajouter que les Algériens ont compris que ceux qui appellent au boycott des élections, travaillent pour le
compte des ennemis de l’Algérie. C’est le même constat de Najet qui trouve que les Algériens ont appris la leçon et ne sont pas prêts à écouter X ou Y. Les deux fonctionnaires de
l’éducation ont déclaré que les Algériens aiment relever les défis et que c’est pour cette raison qu’ils vont se rendre aux urnes en force. En somme, les personnes avec qui nous avons
discuté ont déclaré qu’elles s’attendaient à une participation massive aux prochaines élections législatives. En ce qui concerne les appels au boycott ou de voter pour les islamistes,
elles ont répondu par le proverbe suivant : «Un homme avisé ne se laisserait pas se faire mordre deux fois au même trou de serpent.»
Le peuple veut l'application de la charia de Dieu ! «Notre Coran est notre constitution!», «Pas de Constitution sans la charia», criaient les manifestants, appartenant en majorité à la mouvance islamiste. En effet, les manifestants se sont rassemblés après la grande prière du vendredi scandant «Ni laïque ni scientifique, la Tunisie est un Etat islamique». Hommes et femmes islamistes ont brandi des drapeaux noirs et des drapeaux de la Tunisie. L'appel à la «manifestation du vendredi pour soutenir la charia», la loi islamique, a été lancé par plusieurs groupes islamistes et de la mouvance salafiste. Elle se déroule alors que les constituants ont commencé à travailler à la rédaction de la Constitution de la Tunisie. La référence à la charia comme «source principale de la législation», réclamée par les islamistes, suscite d'âpres débats au sein de l'Assemblée, élue fin octobre et dominée par le parti islamiste Ennahda. «Nous sommes ici pour réclamer l'application de la charia dans la nouvelle Constitution. Nous n'imposons rien avec la force au peuple tunisien, on veut que le peuple lui même soit convaincu de ces principes», a déclaré un manifestant à la presse. Les manifestants ont tiré à boulets rouges sur les médias, les accusant d’avoir donné des fausses idées sur l’islamisme. «Nous sommes contre toute forme de violence», ont-ils indiqué. La chose qui est sûre, ce ne sont pas les journalistes qui sont dans les maquis, qui égorgent et qui assassinent au nom de l’islam. A bon entendeur......
Lors de la même audience, le tribunal a condamné 8 autres terroristes à la même peine. Le procès se poursuit pour les neuf autres prévenus présents dont l’un a refusé d’être jugé et s’est retiré de la salle d’audience après l’aval du tribunal criminel. Bachar Hassan, qui est l’un des principaux inculpés dans cette affaire, a vu, quant à lui, son procès reporté à cause du pourvoi en cassation qu’il a interjeté contre l’arrêt de la chambre d’accusation qui le renvoie devant les Assises d’Alger. Certains avocats constitués dans cette affaire se sont retirés de l’audience en donnant acte du «non-respect de certaines procédures», alors que le tribunal criminel a décidé de poursuivre le procès. Selon l’arrêt de renvoi, les mis en cause appartiennent à un groupe terroriste activant dans la région de Thénia (w. Boumerdès) relevant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Pour rappel, l’attentat à l’explosif contre le Palais du Gouvernement avait été perpétré simultanément avec un autre attentat contre le siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar (est d’Alger), suivi d’un troisième contre le siège de la brigade de gendarmerie de Bab Ezzouar. Ces deux derniers attentats avaient fait 12 morts et quelque 131 blessés. Selon la même source, les services de sécurité avaient «découvert le même jour (11 avril 2007) une autre voiture piégée stationnée à la rue Djenane El-Malik dans la commune de Hydra et qui a été désamorcée par la suite». Les services de sécurité avaient arrêté les deux suspects Slimane Adlane et Ouzandja Khaled et réussi à identifier la cellule secrète qui a exécuté ces attentats, appartenant à la katibat El-Arqam. Ils ont également réussi à identifier l’auteur de l’attentat contre le Palais du gouvernement, Boudina Merouane, alias Mouad Bin Djabal. Lors de l’audition, Slimane Adlane a reconnu qu’il était «impliqué dans ces attentats», et qu’il avait adhéré à ce groupe terroriste par l’intermédiaire de Ouzandja Khaled et que Boudina Merouane (le kamikaze) l’avait convaincu de recruter les autres accusés dans cette affaire. Les familles des victimes de ces ignobles attentats ont été soulagées par le verdict prononcé.
Cela a fait réagir le ministre des Affaires religieuses et du Wakf qui a promis de prendre des sanctions. Intervenant au niveau de Dar El-Imam, Abdellah Ghoulamalah a reconnu que des dépassements ont été enregistrés dans certaines mosquées du pays promettant de prendre des sanctions à l’encontre des imams qui ont donné des prêches en faveur de certains mouvements. Le ministre a indiqué à ce sujet que des imams n’ont pas respecté les directives de la tutelle dans lesquelles il a été demandé de ne pas utiliser les mosquées à des fins politiques. Sans citer de noms, le ministre a ajouté que les imams qui ont outrepassé les instructions de la tutelle seront déférés devant les commissions de disciplines. Si le ministre a parlé de ces imams pris en flagrant délit en train de faire campagne pour des mouvements islamistes, il n’a pas en revanche réagi aux mosquées qui échappent au contrôle de ses services. Au niveau de ces mosquées, des militants des mouvements islamistes imposent leur diktat sans que l’imam, les dirigeants des mosquées ou autres n’osent leur dire un mot. Que se soit à l’intérieur où à l’extérieur des mosquées, les militants islamistes se rassemblent, prêchant leur idéologie au jeunes et moins jeunes. «Le Bon Dieu punira celle ou celui qui donnerait sa voix pour des partis autres que les mouvements qui représentent la voix du Prophète et du Bon Dieu», disent-ils aux fidèles. Ce n’est pas uniquement les militants hommes qui font déjà campagne pour les partis du courant bien connu. Les femmes également font de même et demandent à leurs congénères qui fréquentent les mosquées de voter pour les mouvements islamistes. Même si le ministre des Affaires religieuses minimise pour l’instant cet état de fait, il met en garde contre l’utilisation des mosquées dans la propagande politique.
Dès son arrivée à Damas, Koffi Anann a été reçu par Bachar Al-Assad. Le président syrien a fait savoir à l’envoyé de l’ONU qu’aucune initiative politique ne pouvait réussir tant que des «groupes terroristes» propagent le chaos en Syrie. «La Syrie est prête à transformer en succès toute initiative honnête visant à trouver une solution aux événements dont nous sommes témoins», a jouté le président syrien. «Aucun dialogue politique, aucune action politique ne peut réussir tandis que des groupes terroristes armés opèrent et sèment le chaos et l'instabilité», devait déclarer Bachar Al Assad. M. Annan a émis l'espoir de pouvoir travailler conjointement avec le gouvernement syrien «pour lancer un dialogue diplomatique dans le cadre d'un processus politique qui réinstaurera la stabilité en Syrie et réalisera les ambitions du peuple syrien». Le président Al-Assad a affirmé de son côté que la Syrie est disposée à faire réussir tout effort sincère à la recherche d'une solution aux événements qu'elle connaît, ajoutant : «Le succès de cet effort exige en premier lieu une étude de ce qui se déroule sur le terrain au lieu de s'appuyer sur l'espace virtuel sur lequel comptaient certains pays régionaux et internationaux pour falsifier les faits et donner une image absolument contraire à ce qu'affronte la Syrie.» Le président Al-Assad a insisté sur le fait que tout dialogue ou processus politique ne pourrait réussir tant que les groupes terroristes armés s'employaient à propager le chaos et à déstabiliser le pays via le ciblage des citoyens, civils et militaires, et la destruction des biens publics et privés. Cette audience élargie a été suivie d'une bilatérale entre le président Al-Assad et M. Annan. A la rencontre élargie ont pris part, en plus de la délégation qui accompagne M. Annan, Walid al-Mouallem, ministre des Affaires étrangères et des émigrés, Mme Bouthayna Chaabane, conseillère politique et médiatique à la présidence de la République, Fayçal al-Meqdad, vice-ministre des Affaires étrangères, et Tammam Souleymane, directeur des organisations internationales au ministre des Affaires étrangères.