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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 20:44
SUITE À DES COMPLICATIONS SURVENUES AU NIVEAU DE L’ABDOMEN, UN CITOYEN A ÉTÉ ÉVACUÉ SUR L’HÔPITAL DE KAÏS (KHENCHELA). 

Son cas a nécessité une opération pratiquée d’urgence pour une occlusion intestinale. Après l’opération, il lui a été demandé d’attendre 3 mois, pour permettre la cicatrisation des sutures digestives. Depuis, le citoyen nous a expliqué qu’il attendait toujours la fermeture de sa plaie et vit depuis plus de deux ans avec un anus artificiel qui nécessite le port continuellement d’une poche de recueil. Le patient nous a raconté son histoire en ne cessant de répéter le mot «hagrouni», «j’ai été marginalisé». Notre interlocuteur a indiqué qu’il n’a cessé de faire les va-et-vient entre Khenchela (lieu de sa résidence) et la ville de Kaïs où se trouve l’hôpital, à 40 km. M. Laalouani nous a déclaré qu’à chaque fois où il se rend à l’hôpital de Kaïs, on lui explique ce qui suit : «Le chirurgien qui a pratiqué la première opération a démissionné. Nous ne pouvons rien faire pour vous, adressez-vous au chirurgien qui vous a opéré la première fois. Nous n’avons pas de place, revenez dans deux ou trois mois...» M. Laalouani nous a raconté ses déboires surtout lorsque les chauffeurs de «taxi» lui ont fait savoir que les clients se plaignaient de la mauvaise odeur qui se dégage de lui. Le patient a ajouté qu’il avait réussi à localiser le chirurgien qui l’a opéré la première fois et que ce dernier a été surpris d’apprendre que son cas traîne depuis 2 ans. M. Laalouani a indiqué qu’il a supplié le chirurgien de le prendre en charge et il lui a été répondu ce qui suit: «Je suis vraiment désolé, je ne suis plus à l’hôpital de Kaïs. Je travaille dans une clinique privée et votre prise en charge vous coûtera plus de 4 millions de centimes.» «J’ai bien voulu accepter pour mettre fin à mes souffrances mais je n’ai même pas 100 DA en poche.» Suite à une requête déposée le 27 mai 2012 au niveau des services de la direction de la santé publique (DSP), M. Laalouani a indiqué qu’il a été reçu par le directeur de l’hôpital de Kaïs a déclaré au patient : «Donnez-nous vos coordonnés, on prendra attache avec vous dès qu’un rendez-vous sera pris avec le chirurgien de l’hôpital». Quelques jours après, le patient a été invité à se rendre au niveau de l’hôpital de Kaïs. Au moment où M. Laalouani croyait qu’il allait être enfin réopéré, il lui a été signifié que l’opération ne pourrait être effectuée pendant la période de l’été et qu’il fallait attendre au moins le mois de septembre. Notre interlocuteur a pris acte de cette décision et nous a indiqué qu’il s’est rendu à plusieurs reprises au mois de septembre et octobre, en vain. «Ton tour n’est pas encore arrivé», lui a été répondu, selon M. Laalouani. «Des personnes qui voulaient m’aider à titre humanitaire m’ont conseillé de saisir la justice, malheureusement, je ne peux pas payer un avocat pour faire valoir mes droits», a déclaré M. Laalouani. C’est par le mot de «hagrouni» que notre interlocuteur a mis fin à cette conversation. En sommes, nous avons essayé et à plusieurs reprises de connaître la version du directeur de l’hôpital, d’un responsable ou d’un chirurgien au niveau de l’hôpital de Kaïs mais toutes nos tentatives ont échoué. «Le directeur et l’ensemble des responsables se trouvent en réunion», nous a été répondu au secrétariat de l’hôpital.

 

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