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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 21:41
SOUS UN AUTRE PATRONYME (FRONT DE LA RENAISSANCE LIBRE), LES DIRIGEANTS DE L'EX-PARTI DISSOUS ONT DÉPOSÉ UNE DEMANDE AU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR, LEUR PERMETTANT D'ORGANISER UN CONGRÈS, POUR FONDER L'ANCIEN-NOUVEAU PARTI ISLAMISTE.

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Hamadache abdelfattah Zeraoui,  le nouveau leader des salafistes en Algérie. 

 

Ne se laissant pas duper, les services du ministère de l'Intérieur ont rejeté la demande des ex-activistes de l'ex-parti dissous, et ce, consécutivement aux lois et textes de la République. En effet, au moment où le ministère de l'Intérieur demande au moins à trois partis de se mettre en conformité avec la loi de la République, un groupe d'islamiste qui se revendique être des «Salafistes» voulait fonder un mouvement en contradiction avec les lois régissant les partis politiques en Algérie. Le comble est la quasi-totalité de ses membres fondateurs et de ses militants qui sont des ex-activistes de l'ex-parti dissous interdit d'exercer en politique. Afin d'induire l'administration en erreur, les fondateurs de ce nouveau ancien-mouvement ont présenté leur dossier de création sous une autre appellation: au lieu de FIS (Front islamique du salut), c'est le FRL (Front de la renaissance libre) qui a été inventé. Ne se laissant pas duper, les services du ministère de l'Intérieur et par le biais de la wilaya d'Alger ont informé les dirigeants de ce mouvement du rejet de leur demande et ne seront donc pas autorisés à se réunir aujourd'hui samedi. Tout a commencé avec le début du dit «printemps arabe» où les ex-islamistes de l'ex-parti dissous ont commencé à s'agiter. L'arrivée au pouvoir d'Ennahda de Tunisie et des Frères musulmans d’Égypte a donné des ailes aux ex-«fisistes». Leur seule chance pour eux de revenir sur la scène politique demeurait sur le changement d’appellation. Aidés par des voix pro-islamistes et également par une certaine presse pour le moins que l'on puisse dire sympathisante de ce courant, les islamistes ont tenté de tester la réaction de l'Etat au sujet d'un éventuel retour de leur parti. «L'erreur commise dans le passé ne se reproduira plus», a voulu dire le ministre de l'Intérieur» qui a rejeté la demande introduite par le groupe des «Salafistes». Par ce rejet, le ministère de l'Intérieur n'a fait qu'appliquer la loi sur les partis politiques et notamment, la Constitution. Les textes et les lois sont clairs à ce sujet: «Aucun parti politique ne peut fonder sa création et ou son action sur une base et ou des objectifs comportant : des pratiques sectaires, régionalistes, féodales ou népotiques. Le parti ne peut, en outre, fonder sa création ou son action sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexe, corporatiste ou régionaliste.» C'est le cas de cette catégorie de «Salafistes» qui instrumentalisent la religion à des fins politiques pour arriver au pouvoir. La loi sur la concorde civile interdit également aux dirigeants et aux militants de l'ex-parti dissous toute exercice politique. Interdits d'exercer, les islamistes de l'ex-parti dissous tentent de retourner sous un autre nom sans pour autant changer d'idéologie. Sous la direction d’anciens membres du Front islamique du salut, les Salafistes entendent proposer une alternative aux partis islamistes actuels qui ne sont parvenus ni à capter l’électorat islamiste, ni à peser dans le nouvel échiquier politique. Abdelfattah Hamadache Zeraoui est le porte-parole de ce nouveau parti, appelé le Front de la renaissance libre. Ancien militant du FIS, il s’est illustré ces dernières années par des prises de positions et des participations à des manifestations publiques. Les initiateurs de ce projet affichent clairement leur intention d'«enrichir la scène politique avec une participation politique salafiste». Ils ne cachent pas leur tendance religieuse. Le chef autoproclamé des Salafistes a estimé que sa mouvance veut participer à moraliser la société. «Si on laisse ce domaine aux laïcs et aux libéraux, ils causeront un désastre législatif contraire à l’originalité, aux valeurs et à la religion.» Dans un passé encore récent l'ex-ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni, a été catégorique et n'a pas abdiqué aux menaces des islamistes qui voulaient remettre sur rail, le parti qui a mis l'Algérie à feu et à sang. «Je ne serai pas celui qui signera le pacte de réhabilitation du FIS», a déclaré Yazid Zerhouni. Ce n'est pas 10, 100 ou 1 000 morts que l'Algérie a payés l'erreur commise un certain 6 septembre 1989. Ce jour là, le Front islamique du salut a été agrémenté en violation aux lois et textes de la République. Même si cette erreur a été corrigée par la justice au mois de mars 1992 par la dissolution du parti, l'addition a été lourde très lourde: 200 000 morts et plus de 6 000 disparus. Malgré ces pertes humaines sans compter, la catastrophe économique engendrée par cette tragédie, le pays n'a pas encore pansé ses blessures et l’hémorragie continue toujours. Le dernier drame vécu à In Amenas est venu nous rappeler que la guerre contre le terrorisme est loin d'être terminée.C'est pour ces raisons qu'aujourd'hui Dahou Ould Kablia refuse de souffler sur les cendres afin de rallumer le feu. En réponse à ce rejet, les Salafistes menacent d'organiser un sit-in devant le siège de la wilaya et du ministère, a indiqué leur chef Hamadache. Ces menaces ne changeront en rien la décision du ministère de l'Intérieur et la loi sera appliquée avec rigueur contre toute tentative de déstabilisation ou atteinte à l'ordre public.

 

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