QUELQUES JOURS SEULEMENT APRÈS L’ATTENTAT PERPÉTRÉ CONTRE LE MUSÉE DE BARDO, LA FAMILLE DE L’UN DES DEUX TERRORISTES A ACCUSÉ PUBLIQUEMENT LES DIRIGEANTS DE L’EX-POUVOIR D’ÊTRE À L’ORIGINE DU TERRORISME. LA FAMILLE LAÂBIDI A AJOUTÉ QUE SON FILS YASSINE ET LES AUTRES JEUNES IMPLIQUÉS DANS LES AFFAIRES DU TERRORISME SONT VICTIMES DE LA POLITIQUE MENÉE PAR LES DIRIGEANTS DE LA «TROÏKA».
Certes, les deux jeunes sont des criminels mais également des victimes. Ils sont victimes de ceux qui instrumentalisent l’islam à des fins politiques pour arriver au pouvoir.
Invité sur le plateau d’une télévision Tunisienne, l’oncle de l’un des jeunes qui ont perpétré la tuerie de Bardo, a tiré à boulets rouges sur l’ex-pouvoir en Tunisie. Sans la politique menée par les dirigeants de ladite «Troïka», le terrorisme n’aurait jamais existé en Tunisie. Dès la prise du pouvoir par Ennahda, les mosquées se sont reconverties en des lieux de propagande de l’islamisme radical, a-t-il martelé. C’est au niveau de ces mosquées que des milliers de jeunes ont été endoctrinés et envoyés en Libye, Syrie et en Irak, a-t-il fait savoir. Mon neveu n’a jamais été un islamiste, d’ailleurs il prenait des boissons alcoolisées et s’adonnait à des stupéfiants, a-t-il ajouté. L’oncle de Yassine un avocat de profession, accusant directement l’ex-ministre de l’Intérieur, Ali Laaraydh, a été immédiatement censuré par la présentatrice de la télévision, lui indiquant que leur enfant n’est pas un gamin et qu’il avait 26 ans. L’animatrice ne connaît certainement pas l’influence des islamistes sur la mentalité des citoyens, capables d’endoctriner même les personnes âgées. Il est vrai que le lavage de cerveau dont fait l’objet les personnes approchées par les islamistes, pourrait les pousser à assassiner même leurs propres parents. Le frère de Yassine Laâbidi a indiqué à la presse qu’il n’a jamais cru que son frère serait capable de tuer des innocents. Dans un entretien à un confrère, le frère de Yassine a ajouté je cite : «En regardant ce qui se passait au musée, je n’arrêtais pas d’insulter les tueurs et de les traiter de tous les noms, sans jamais penser que mon frère était impliqué». Poursuivant son récit, Yassine a indiqué que son frère était un bon vivant, qu’il aimait la vie et que rien ne dit qu’il allait verser dans l’extrémisme. « Mon frère était un bon vivant, il aimait bien s’habiller et être bien entouré par les amis et la famille, il n’avait aucun complexe, il rigolait avec tout le monde, même avec ses amis en train de picoler…». Selon la famille de Yassine, ce n’est qu’en 2011 qu’il a commencé à fréquenter les mosquées. «Mon frère est victime à 100%, d’un lavage de cerveau, des idées venimeuses, ces pourritures qui envoient au nom de la religion des jeunes vers la mort, des jeunes cultivés qui pourraient devenir des cadres sécuritaires, des médecins, des avocats etc.», témoigne son frère Yassine. Tout en ajoutant « Je ne réalise pas encore que mon frère est mort, qu’il est impliqué dans cette histoire, toute la famille est dans l’incompréhension. Yassine était un jeune aimable, chaleureux, beau gosse, intellectuel, qui n’avait rien en commun avec les djihadistes… C’est un choc, je ne comprends rien du tout». A souligner que la Tunisie représente le plus grand nombre des terroristes en Syrie et en Irak. Selon les autorités syriennes, le nombre des Tunisiens dépasserait les 10 000, sur un total de 48 000 terroristes présents sur son sol. La totalité des «djihadistes» tunisiens ont été incorporés dans les rangs des islamistes» après la chute du président Ben Ali et auraient reçu des grosses «primes de recrutement» avant leur départ pour la Syrie, Libye et l’Irak