Grace à notre « Radar » Nous étions les premiers à envisager en Egypte un scénario similaire à celui de l’Algérie en 1988. En cette phase, nous avons clairement dit « Se trompent énormément ceux qui croient que les « révolutions » dans les pays arabes permettent à l’instauration de la démocratie dans ces pays. Bien au contraire, se sont les Islamistes qui vont en profiter».
En effet, comme fut le cas en Algérie dans les années 1988, les Islamistes s’adjugent la «révolution» en Egypte par laquelle le Président Moubarak a été contraint de démissionner. Hier vendredi, les frères Musulmans et les « Salafistes » ont tiré le tapis sous les pieds des partis politiques et des formations Laïcs, réclamant à haute voix l’instauration d’un état Islamique en Egypte. Au niveau de la place de «Tahrir», les anciennes formules de contestation des «révolutionnaires» ont été remplacées par des nouveaux slogans Islamistes. « Il n’y a pas d’autres Dieu qu’Allah. Egypte islamique. Le Coran à la place de la Constitution ». Nous avons donnés ici quelques chants scandaient par la foule. Rendus minoritaires les Laïcs et les démocrates ont été contraints de quitter la place de «Tahrir» transformée en un véritable fief Islamiste. Dans le Sinaï, un commissariat de police a été attaqué par un groupe d’Islamiste armé. Un officier de police et trois civils ont été assassinés par balles au cours de l’accrochage qui a duré plusieurs heures. Selon une source sécuritaire, des dizaines d’islamistes armés ont parcouru à bord de 20 véhicules et des motocyclettes, les artères de la ville de brandissant des drapeaux portant des slogans islamistes. Ils ont commencé a tiré en l’air terrorisant la population avant qu’ils ne détruisent une statue de l'ancien président Anouar al-Sadate a un indiqué un membre des services de sécurité. Quelques instants après, ils ont attaqué un commissariat de police avant d'engager une fusillade avec des policiers et des militaires qui a duré plus de 9H. Selon des sources hospitalières, un officier de l'armée a trouvé la mort, un civil âgé de 70 ans, une jeune fille de 18 ans et un adolescent de 13 ans, pris entre les tirs croisés, ont été tués dans la fusillade. La source a ajouté que quatre officiers de l'armée, neuf gardes de la sécurité et six civils ont été blessés et ont été hospitalisés. Les forces de sécurité ont interpellés 12 suspects après l’accrochage. Pour l’instant, la place «Tahrir » au Caire est sous le contrôle des Islamistes qui réclament l’instauration de la loi Islamique en Egypte.